Auto-édition


Rappelons tout d'abord une évidence : si les éditeurs/éditrices ont besoin des auteur/rices pour exister, l'inverse n'est pas forcément vrai. Si il y trouve son compte, l'auteur/rice peut très bien décider de s'auto-éditer. Il n'est absolument pas obligatoire de passer par un éditeur pour faire de la bande dessinée (encore heureux !).


Internet

Publier ses histoires directement en ligne est aujourd'hui le moyen le plus facile pour être lu. Internet permet d'avoir une grande liberté de création, d'entretenir un lien direct avec les lecteur/rices, de toucher un public différent et d'acquérir rapidement de l'expérience quand on démarre.

Il faut toutefois prendre en compte sa réalité financière.  Les plateformes qui rémunèrent les auteur/rices sont rares et la plupart des auteur/rices qui se font connaître sur le web finissent par être publier en format papier pour s'y retrouver financièrement. Il existe quelques auteur/rices qui parviennent à vivre uniquement avec leurs publications numériques, mais ils ne sont pas nombreux.

Ci-dessous, quelques exemples de BDs/magasines numériques :


Fanzine

On estime souvent à tort que le fanzine est un support "d'amateur" ou "marginal" et c'est particulièrement dommage. Les fanzines ont joué un rôle capital dans l'émergence de la bande dessinée. De nombreux auteur/rices travaillent pour des fanzines, certains à 100% et d'autres en parallèle d'albums cartonnés. Encore une fois, tout est possible, tant que l'auteur/rice y trouve son compte.

Outre la liberté de création qu'il permet, ses avantages sont nombreux. On obtient un produit fini très rapidement pour des coûts de fabrication et d'impression très bas, on peut adapter les tirages très facilement en fonction de la demande, et on vend son travail soi-même.

Dans certains festivals de bande dessinée, un espace leur est dédié (il ne faut donc pas hésiter à prendre contact directement avec l'organisation) et il existe même quelques rares évènements uniquement organisés par le monde du fanzine tel que celui se tenant à Bruxelles chaque année fin juin (Plus d'infos ici : http://fanzinorama.canalblog.com/). Il est également possible de déposer des fanzines à la vente dans certaines librairies, auquel cas le libraire peut demander à prendre un pourcentage (entre 15 à 30%, au delà, foutez le camp !).

 (Plus d'infos sur la page wikipédia : Fanzine)
  

Auto-édition

Envie de devenir votre propre éditeur/éditrice ? Si vous avez les compétences nécessaires à la réalisation, la fabrication, la diffusion, la distribution, la vente et l'après-vente (comptabilité, etc.) du livre, rien ne vous empêche de tenter l'expérience !

Internet permet aujourd'hui de limiter certains risques. Si vous avez la mise de départ, un système de pré-commande vous permettra d'imprimer le nombre d'exemplaires adapté. Une plateforme de financement participatif peut vous permettre d'obtenir les fonds nécessaires. Vous pouvez même passer par un distributeur professionnel pour que votre livre soit disponible dans le plus de librairies possibles.

Une nouvelle fois, cela permet d'avoir une grande liberté de création et on peut très bien cumuler ça avec des publications chez un éditeur classique. La difficulté (ou la facilité selon le point de vue) est que l'auteur/rice doit tout gérer lui-même !

Pour commencer, vous pouvez vous renseigner sur la page wikipédia, très fournie, de l'Auto-édition.


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Conclusion

On notera que la demande de connaissance des différents métiers de l'édition augmente au fur et à mesure de ces trois catégories (elles peuvent d'ailleurs toutes les trois se compléter : Une pré-publication en ligne puis en fanzine par petits épisodes et une intégrale auto-édité par exemple).

L'auteur/rice n'a donc pas forcément besoin d'un éditeur pour exister, mais il ne faut pas oublier que c'est un métier bien différent qui nécessite de nombreuses compétences. Le plus intéressant est sans doute de multiplier les expériences au fil de vos envies ! 

Les seules limites sont votre énergie, votre motivation et votre inventivité !


Pour aller plus loin : 

Illustration : Flore Balthazar