Il est possible d'être invité/de proposer des rencontres en milieu scolaire ou ailleurs pour parler de son travail, animer un atelier, réaliser une fresque ou une autre activité liée à la bande dessinée.
Ce sont des demandes particulières qui prennent du temps et de l'énergie, il est donc normal de demander une rémunération. Si vous ne savez pas quoi proposer comme tarifs, vous pouvez vous appuyer sur des bases existantes comme celles que propose la Charte des illustrateurs jeunesse. Son site propose des recommandations de rémunérations minimum mais aussi des recommandations sur la manière d'inviter un auteur.
Ce sont des chiffres et des calculs basés sur le système français mais cela peut aider à avoir une idée du minimum à demander. Même en étant belge, se référer et évoquer la charte en proposant son tarif permet d'avoir une crédibilité et de se sentir légitime quant à la rémunération demandée.
Il est aussi normal, comme pour les invitations en festival, que les frais de transport/d'hébergement et de restauration soient pris en charge par l'organisation qui vous reçoit, assurez-vous-en en amont.
- Les dédicaces
Que votre éditeur/éditrice assure plus ou moins bien la promotion de votre album, l'auto-promotion devient de plus en plus incontournable aujourd'hui.
Le système de dédicace en fait partie. Entendons-nous bien, il n'y a aucune obligation à faire des dédicaces. La dédicace est un cadeau (que vous offrez gratuitement), et certainement pas un dû, votre album se suffisant à lui-même.
On peut néanmoins ressentir une certaine "pression" qui pousse à la dédicace, que ce soit de la part des maison d'éditions, des festivals, des libraires ou même parfois des lecteurs. Il est important de rappeler que les festivals de bande dessinée font partie des rares évènements culturels qui ne rémunèrent pas les artistes. Chaque auteur/rice doit donc trouver son équilibre pour ne pas s'épuiser.
La dédicace payante, qui a cours aux Etats-Unis, est un sujet épineux, fort débattu entre auteur/rices car le fonctionnement que l'on connait en serait fort bouleversé. Toutefois, nous ne pouvons qu'encourager les festivals à ne pas baser leur évènement uniquement sur la dédicace, afin qu'elle ne devienne pas une prestation pour les auteur/rices.
Pour ceux où c'est déjà le cas, le SNAC a récemment (en juin 2017) fait une proposition au sujet des rémunérations en festival et tente de la faire connaitre auprès des auteur/rices et des différents salons.
Aussi, les résultats des EGBD, une fois publiés, pourront peut-être aiguiller plus de festivals vers un meilleur équilibre pour les auteur/rices, entre rencontres rémunérées, animations, dédicaces et expositions, comme le font déjà certains organisateurs.
- Les interviews
A partir du moment où votre premier livre est publié, vous rentrez, que vous le vouliez ou non, dans la sphère "publique" en tant qu'auteur/rice. Il est possible que vous soyez sollicité pour des interviews dans le cadre de la promotion de votre livre. C'est une manière non-négligeable de mettre en avant son album, mais, comme les dédicaces, cela prend du temps et de l'énergie sans rémunération en retour, chacun y réagit donc encore une fois à sa manière.
Illustration : Léonie Bischoff